© ESTELLE VIDON

Âgé de 24 ans seulement, le ténor français, remarqué à la télévision, le 1er août dernier, dans l’émission « Nuit magique, la grande soirée aux Chorégies d’Orange », reprend le rôle de Beppe/Arlecchino dans Pagliacci, le 5 novembre, à Clermont-Ferrand.

Comme beaucoup de jeunes chanteurs lyriques, Jean Miannay est venu au classique en empruntant, d’abord, le chemin du rock. Avant de travailler ses cordes vocales, ce sont celles d’une guitare qu’il a pincées !

Biberonné aux sons des Rolling Stones, des Doors et des Beatles, il déniche une vieille gratte dans le grenier familial. Au début de l’adolescence, il y voit le moyen de trouver son identité et, au passage, d’impressionner les filles en revêtant les atours du musicien inspiré. Jean Miannay se souvient, avec humour, de cette première chanson composée en une quinzaine de jours, alors qu’il n’avait aucune notion de solfège : « J’ai posé mes doigts sur la guitare et j’ai eu l’impression de faire quelque chose de génial. Pourtant, cela devait être très mauvais ! »

Quoi qu’il en soit, l’intérêt pour l’instrument est suffisamment sérieux pour qu’il décide de prendre des cours de guitare électrique, à l’école de musique de Rezé, près de Nantes. Il y rencontre d’autres ados, avec lesquels il crée un groupe : il en est le second guitariste, et le chanteur. Au début plutôt axée sur le répertoire hard rock, jouant AC/DC ou Guns N’ Roses, la formation glisse vers des œuvres « plus douces », parce que « nous avions envie de faire danser les gens plutôt que de lancer des pogos », se souvient le jeune ténor.

Souhaitant améliorer ses performances vocales, Jean Miannay envisage alors d’intégrer le Conservatoire de Nantes. Il sait qu’il devra passer par le chant classique et se dit que la technique acquise lui sera utile pour n’importe quel répertoire. À 17 ans, il s’attèle à la préparation du concours d’entrée et prend sa première leçon avec la mezzo-soprano Cécile Galois. Outre les bases de technique vocale, son professeur lui enseigne des rudiments de solfège, qui permettent à Jean Miannay d’être admis à Nantes dans la classe de Natascha Rousseau-Siehoff.

Lire la suite dans Opéra Magazine numéro 166

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