© STEPHEN CUMMISKEY
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Révélée au Festival d’Aix-en-Provence par Written on Skin, en 2012, la metteuse en scène britannique s’attaque, trente-sept ans après Jorge Lavelli au Théâtre de l’Archevêché, à Alcina, l’un des plus purs chefs-d’œuvre de Haendel, au Grand Théâtre de Provence, le 2 juillet.

Travaillez-vous différemment pour le théâtre et l’opéra ?

J’utilise le même type d’approche psychologique et naturaliste, mais je dois veiller à ce que la musique parvienne jusqu’au public. La différence n’est pas si grande : il s’agit juste de déplacer l’accent.

Est-il plus facile d’inscrire l’opéra contemporain dans ce cadre naturaliste et psychologique ?

La musique d’aujourd’hui tend, en effet, à s’approcher d’une façon de parler réaliste, alors qu’une aria de Haendel renvoie à un monde plus abstrait, ce qui génère des problèmes.

Qu’est-ce qui vous a séduite dans la proposition du Festival d’Aix-en-Provence de mettre en scène Alcina ?

J’aime les sonorités de cette musique, mais aussi le défi qu’un tel ouvrage représente sur le plan formel. J’avais pris beaucoup de plaisir à travailler sur Jephtha, le dernier oratorio de Haendel, au Welsh National Opera, et Bernard Foccroulle, le directeur général du Festival, n’a pas eu besoin d’insister beaucoup pour me convaincre. La manière de résoudre les questions liées à la structure de l’aria da capo a attisé ma curiosité intellectuelle, tout comme le fait que bien des étapes de la narration sont difficilement crédibles selon des critères psychologiques modernes.

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